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par Juliette Hmrs (tous droits réservés)


prologue

Nous sommes incapables de changer l’histoire personnelle qui nous constitue. Nous sommes l’accumulation des paradoxes que la vie a mis sur notre chemin, stimulants ou atterrants, porteurs d’une lumière cristalline ou des plus denses ténèbres.

Douglas Kennedy

Nous avons tous une histoire particulière.

La mienne ? Elle se trouvera peut-être à l’intérieur de ce recueil.

Bienvenue dans leur vie.


chapitre I : la vivante

Elle regardait le soleil se coucher, son père lui racontait de petites histoires qu’elle croyait, évidemment. Elle était naïve à cette époque ; elle l’est toujours un peu. Les gens disent : « C’est un joli défaut. » Et elle en est fière. Elle est fière de ce qu’elle est et de ce qu’elle est devenue. Elle est fière de ses origines et de ses valeurs. Elle est elle-même et elle aime ça. Elle se sent bien. Elle vit sa vie. Elle profite de chaque instant de bonheur car celui-ci est éphémère et disparaît aussi vite qu’il n’apparait. Alors, elle profite. Elle rit, elle pleure, elle aime comme si c’était la dernière fois. Elle vit, tout simplement.


chapitre II : la rêveuse

Et elle regardait l’horizon, admirant les bâtisses et leurs habitants sur les balcons, une tasse de café à la main. Elle les imaginait, derrière les hautes fenêtres de leurs appartements, à rire ou se disputer. Parfois, elle en apercevait certains en train d’écouter de la musique et de danser ou d’autres faisant l’amour dans leur étroit canapé. Elle se voyait à la place des oiseaux, libre. Qu’est-ce qu’elle aimerait partir loin, seule et faire ce qu’elle aurait envie. Elle rêvait beaucoup de nouveaux horizons. Puis soudain, ce garçon la sortit de sa rêverie.

Et elle n’eut plus jamais envie de voyager seule.


chapitre III : le groupe de potes

Laissez moi vous présenter le lituge, un groupe de potes très unis entre eux. Ils sont six : Ophélie, Tiphaine, Nash, Robin, Julie et Théophile.

La plupart se connaissent depuis qu’ils sont enfants. Par exemple, Nash et Ophélie sont nés à Londres et ne se sont que rarement quittés. Leurs pères ainsi que le père de Robin et Julie, des jumeaux, étaient de très bons amis. Théophile est arrivé dans la bande lorsqu’ils étaient basés sur Paris puis ils ont fait la connaissance de Tiphaine à Grenoble.

Ils se retrouvent le plus souvent possible dans un vieux dépôt qu’ils ont racheté pour trois fois rien à un vieux fermier. Ils souhaiteraient l’aménager en bar, où des groupes de musiques amèneraient une ambiance jazzy. Ils s’y voient déjà : Ophélie y chanterait de temps en temps, Tiphaine s’occuperait de la paperasse, Théophile et Nash feraient de mignons serveurs, Julie et Robin concocteraient des cocktails à tomber par terre. Qu’est-ce qu’ils s’amuseraient !

En attendant, ils continuent de se voir, de danser, de rire, de profiter de la vie entre potes. Ils sont unis et rien ne pourra changer cela. Un pour le lituge et le lituge pour un !


chapitre IV : l’amoureuse d’une fille

T’es rentré dans ma chambre
Et tu m’as parlé calmement.
Tu m’as demandé gentiment
Ce que m’avait fait Ambre.
J’t’ai répondu qu’elle m’avait dit
Qu’c’était plus possible comme vie,
Qu’elle en pouvait plus d’se faire insultée
Juste parce qu’on s’était embrassée.
Elle m’a raconté en pleur
Qu’un mec dans l’bus,
S’était fait insulté d’suceur
Et qu’il était amoureux en plus.
J’lui ai dit que c’était des rageurs,
Qu’nos amis avaient plus de valeur.
Elle m’a répondu que j’comprenais jamais rien.
J’lui ai dit qu’elle s’inquiétait pour rien.
Elle m’a dit :
« J’t’aime fort Clo’,
C’est promis ! »
J’entends encore son écho.
J’l’ai embrassée,
Elle a pas riposté.
J’étais prête à crier victoire !
Mais elle m’a dit : « J’veux plus te voir. »


chapitre V : le largué

J’suis peut-être plus rien pour toi, mais sache au moins que toi, t’es tout pour moi. Mon cœur bat pour toi. Ma tête pense à toi. Mes poumons respirent ton odeur. Mes yeux ne voient que toi. Mes oreilles n’entendent que ton rire. Ma bouche ne désire que tes lèvres. Tout mon corps ne vit que pour toi. 
Ton cœur bat pour lui. Ta tête pense à lui. Tes poumons respirent son odeur, à lui. Tes magnifiques yeux bleus ne voient que les siens, verts en été et bleus foncés en hiver. Tes oreilles n’entendent que son rire, à lui. Ta bouche ne désire que ses lèvres pulpeuses, à lui. Tout ton corps ne vit que pour lui, pour son corps d’athlète. 
Je t’aime. Tu l’aimes. 
On se connaît depuis toujours, toi et moi. On est inséparable. On était inséparable jusqu’à ce qu’il arrive et nous sépare.


chapitre VI : la mariée gâtée

Elle l’attendait patiemment, à côté de la gare, sur un banc. Elle attendait qu’il vienne la chercher. C’était un vendredi. Annabelle revenait passer le week-end chez Thibault, son mari, comme chaque fois depuis qu’elle s’était faite mutée. Elle lui laissait des millions de messages, il ne répondait pas. Elle attendait dehors depuis plus de deux heures et il n’était pas encore arrivé. Pourtant, elle l’avait prévenue de l’heure où le train arrivait. Habituellement, il n’était jamais en retard. Elle décida alors de prendre le bus qui l’amènera jusqu’à chez elle où elle espérait trouver son mari. Une fois arrivée devant sa maison, Annabelle aperçut une banderole où était écrit « Joyeux anniversaire ! » décorer la porte d’entrée. Elle entra dans sa maison et découvrit sa famille, ses amis et Thibault lui chantant une quelconque chanson d’anniversaire. Émue, elle se précipita dans les bras de son mari. Pour elle, son anniversaire était un jour comme les autres mais pour lui, toutes les occasions étaient bonnes pour la surprendre et la gâter.


chapitre VII : le mari violent

Il l’a frappée. Au visage, au ventre. Il a osé lever la main dessus. 

Au début, il rentrait saoul et élevait le ton. 

Ensuite, il l’insultait de plus en plus. 

Il y a 5 mois environ, il a commencé à être violent. Violent physiquement, je veux dire. 

Une fois, il l’a giflée car le dîner n’était pas encore prêt quand il était revenu du boulot. 

Chaque soir, il rentrait plus ivre encore et était trop violent. 

Elle n’en parlait pas, à personne. Elle encaissait et gardait tout en elle. 

Un jour, elle avait fait sa valise. Elle comptait partir, divorcer et refaire sa vie. Elle pensait qu’il était au travail. 

Mais, ce jour-là, lorsqu’elle sortit de la maison, la valise à la main, il la rattrapa. Les voisins les aperçurent rentrer dans leur maison. 

Ensuite, plus personne ne les vit, ni elle, ni lui.


chapitre VIII : la surfeuse

La mer, la plage, les mouettes,… 

Pour elle, c’était le lieu de tous les possibles. Le lieu où personne ne connaissait le mot « impossible », qu’importe la langue qu’on parlait.

Le lieu où elle trouverait peut-être ce qu’elle cherchait depuis si longtemps. 

Elle aimait ce lieu bien plus qu’elle ne l’aimait lui. Il lui avait demandé de choisir et elle avait choisi. 

Elle avait aimé ce garçon, mais maintenant c’était terminé.


chapitre IX : l’automobiliste

C’était plus qu’une passion, une addiction. Il roulait, il voyageait. Il parcourait des centaines de kilomètres. Il adorait ça. Mais un jour, tout s’arrêta. Cet accident eu lieu. Il ne pouvait plus rouler. Les médecins ne sont pas très optimistes mais lui se dit : « un jour peut-être. » L’espoir fait vivre, n’est-ce pas ?


chapitre X : le sauveteur

Il sauve des vies et il adore ça. C’est comme quand son père lui a appris à nager. Il serait tellement fier de son fils s’il était encore là. Mais le destin en a décidé autrement. Le jeune sauveteur n’est pas triste ou en colère de ne plus avoir son père auprès de lui, il sait que la fin est éphémère. Il rejoindra son père dans le ciel un jour ou l’autre. C’est ce qu’il se répète quand il sauve des vies en pleine mer : la fin est éphémère…


chapitre XI : l’éboueur

Il faisait ce métier. Il en était fier. Sauf quand les passants dans la rue le regardaient avec mépris. Sauf quand il avait l’impression d’être comme tout ce qu’il ramassait : un déchet. Sauf quand il se faisait insulter parce qu’il vidait des poubelles à longueur de journée. Mais il était fier de contribuer à nettoyer cette planète. Ce n’est pas qu’un métier, c’est un geste pour l’humanité.


chapitre XII : le meilleur ami mort

Tu étais l’homme de ma vie.

Tu étais mon confident.

Tu étais mon meilleur ami.

Tu étais mon chauffeur.

Tu étais celui qui venait me chercher en vélo pour aller à la plage.

Tu étais le premier garçon que j’ai invité chez moi.

Tu étais celui qui venait chez moi à 4 heures du matin parce que je n’arrivais pas à dormir.

Tu étais celui qui m’expliquait la matière en math.

Tu étais celui qui m’aidait à tricher quand j’avais pas eu l’envie d’étudier le test de chimie.

Tu étais celui avec qui je faisais les magasins.

Tu étais celui avec qui je jouais à la Wii les samedis pluvieux.

Tu étais celui avec qui j’ai fait les 400 coups.

Tu étais celui qui me chantait des berceuses.

Tu étais celui qui me remontait le moral.

Tu étais le premier avec qui je faisais des photos quand il y avait du soleil.

Tu étais celui avec qui j’ai voyagé au bout du monde.

Tu étais celui qui m’a appris à regarder les étoiles.

Tu étais celui qui me rappelait d’où je viens.

Tu étais tout ça et bien plus.

Tu étais vivant.


chapitre XIII: le mortel

Comment accepter de devoir attendre la mort ? Comment expliquer à la femme qui compte le plus pour vous que les médecins ne peuvent plus vous soigner ? Comment accepter qu’il ne vous reste plus que quelques années à vivre ? Comment profiter de la vie en sachant que vous allez, ou plutôt, que vous devez mourir ? Toute ces questions que je me pose resteront à jamais sans réponses. Mais j’ai appris à faire avec. Je continue de sortir avec mes amis, de passer des samedis entiers avec ma famille, d’aller au restaurant avec ma copine, etc. J’ai appris à vivre lorsqu’on m’a annoncé, étant petit, que ma maladie incurable m’avait condamné à mort depuis bien longtemps déjà.


chapitre XIV : l’immortelle

Une seconde passe très vite. Une minute passe vite. Une heure passe assez rapidement. Une journée passe un peu moins rapidement. Une semaine passe moins vite. Un mois passe beaucoup moins vite. Une année passe doucement. Plus la durée est longue, plus elle passe lentement. Mais l’exception à la règle est une vie. Une vie entière passe vite ; même pas le temps de la voir commencer qu’elle est déjà finie. Parfois on aurait envie de remonter dans le temps, de l’arrêter. Cela ne servirait à rien pour moi. Ma vie passe très vite, c’est vrai. Mais ce que vous ne savez pas c’est que je suis immortelle ; ma vie est infinie, peu importe la vitesse à laquelle elle passe.


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Publié par juhmrs

belgian photographer and writer :)

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